Introduction

 

Aujourd’hui,  si une jeune fille de 16 ans tombait enceinte, et si elle ne pouvait avorter car ayant dépassé le délais légal des 3 mois pour bénéficier d’une IVG (Interruption Volontaire de Grossesse). Elle pourrait avoir recours à la naissance sous X.

Lors de son entrée dans un établissement hospitalier, une femme peut demander d’accoucher dans le secret et de garder l’anonymat. De ce fait elle laisse son enfant à l’Etat.  Paradoxalement, cet acte d’abandon est un moyen de sauver la vie de l’enfant mais il n’est pas pour autant autorisé dans tous les pays. La naissance sous X engendre généralement une procédure d’adoption. Cette possibilité d’adoption permet à des parents qui n’ont pas d’enfant, d’adopter un nourrisson de moins de trois mois, et permet à l’enfant d’intégrer définitivement une famille. L’adoption est donc une mesure de protection de l’enfance. L’adoption permet de répondre à la fois à l’attente légitime pour un enfant d’avoir une famille et au souhait pour des parents de consacrer leur affection à un enfant. Pour revenir aux protagonistes de la naissance sous X, elles provoquent chez eux les conséquences suivantes : le besoin de reconstruction identitaire pour la mère dans un premier temps et par la suite pour l’enfant, qui au cours de sa vie peut être en proie à des questions d’origines et d’identité. Il faut à ce stade de la réflexion, rappeler les grands principes de l’identité. Selon le sociologue Vincent de Gaulejac, qui a défini l’identité en 2009, dans son ouvrage Qui est-je, il s’agit d’une notion socio-psycologique, une notion plurielle. C’est à la fois l’ensemble des assignations objectives (c’est-à-dire biologique, juridique et sociologique) et l’ensemble des sentiments subjectifs qui s’expriment « Etre soi-même ». L’identité prend son sens dans la confrontation entre la similitude et le dissemblable, la singularité et l’altérité, l’individuel et le collectif, l’unité et la différentiation entre objectivité et subjectivité. Elle est évolutive c’est-à-dire, elle se construit et se transforme tout au long de l’existence sous différentes influences, par exemple, différente expérience de socialisation. La définition du soi peu varié en fonction des circonstances et des moments. L’individu va s’inventer à partir de ce qu’il est, il va donc se définir. Autrement dit, ce sont moins les caractéristiques de chaque éléments de l’identité qui sont important mais plus les relations entre chacun d’eux. L’individu va donc essayer de se définir à partir d’éléments qui sont disparates. Avec d’un coté les désirs, les projections, les attentes et les aspirations de son entourage. D’un autre coté les normes, les valeurs, les codes, les habitus, les modes de classements que chaque milieu produit pour désigner et reconnaître chacun de ses membres. Pour paraphraser José Louis Borjes, « Nous ressemblons à l’image qu’on [on représente « je » et les autres personnes] se fait de nous ». Cette citation rend compte de la dualité de soi-même, chaque individu se transforme en permanence  tout en restant le même malgré le caractère de l’identité.

Quelle est la situation de la naissance sous X en Europe ? Et quelles sont ses conséquences sur la société ?

Dans un premier temps nous étudierons la naissance sous X en général. Puis nous aborderons le sujet de l’adoption. Enfin, nous verrons l’évolution des individus nés sous X.