Le rendez-vous avec Pascale Odièvre
Lorsque nous étions en rendez-vous avec Didier Pons, il nous a mis en relation avec Pascale Odièvre. Nous nous sommes donc appelées pour fixer un rendez-vous le vendredi 23 janvier à 16h30 dans le 12e arrondissement à Paris.
En arrivant, nous étions très surprise car nous avons découvert une belle femme, avec une voix douce, attendrissante et rassurante. Une femme qui semble avoir 20 ans de moins que son âge, avec qui, un dialogue s’est installé naturellement.
Durant le rendez-vous, Pascale Odièvre nous a raconté les démarches de ses recherches ainsi que sa vie.
Elle nous confie qu’elle n’a pas de bonnes relations avec les femmes, elle a peur, sauf avec les professeurs avec qui tout va bien. C’est pour cette raison que tous ses médecins sont des hommes.
Elle nous raconte que sa mère adoptive lui en voulait de devoir changer de vie, de déménager du 17e au 11e, de ne plus travailler.
Actuellement elle n’a plus de contact avec sa sœur, car sur le coup de la colère, elle lui a dit qu’elle ne considérait pas sa mère adoptive comme telle. Elle angoisse à l’idée de voir sa mère adoptive, quand elle la voit, c’est seulement par obligation.
Elle nous confie qu’elle a eu une enfance à peu près agréable avec sa sœur malgré le fait que sa mère voulait toujours garder sa sœur pour elle. Sa fille biologique est tout pour elle.
Pascale nous dit qu’elle aurait aimé avoir au moins une photo de ses parents biologiques durant la grossesse. Pour se faire, elle a envoyé deux lettres à sa mère biologique qui ne lui a jamais répondue. Elle voulait également entrer en contact avec elle afin de rencontrer son frère ainé.
Son père biologique vivait en Espagne, puis lors d’un voyage d’affaire en France, il a rencontré sa mère. Mais il menait une double vie, il avait déjà une fille. Il est aujourd’hui décédé.
Pascale a tenté de passer un bac G1, qui est un bac technologique de secrétariat, mais elle a échoué. Elle aurait aimé préparé un bac littéraire pour devenir critique littéraire, mais malheureusement ses parents ne voulaient pas payer ses études. En réalité, sa mère craignait qu’en faisant de belles études, elle fasse de l’ombre à sa sœur.
Pascale est donc devenue secrétaire, puis a suivi une formation de documentaliste pour en faire son métier. Pascale est actuellement en reconversion. Selon elle, sa vie professionnelle est ratée.
Elle a également suivi durant 3 ans de cours de dessin avant de tout arrêter. Elle nous a montré quelques-uns de ses croquis. Nous trouvons qu’elle a du talent, nous les avons trouvés magnifiques.
En ce moment, elle n’a pas le goût à vivre. Pascale préfère vivre la nuit, le jour elle ne se sent pas bien. C’est une contrainte pour trouver un travail.
Un des problèmes de Pascale est qu’elle se disperse, quand elle commence quelque chose elle l’abandonne peu de temps après.
- Nous lui avons demandée quelle partie de sa vie Pascale avait-elle préférée ?
Elle nous répond que le lycée pour elle, était une période plutôt heureuse de sa vie, elle se sentait bien entourée par ses professeurs.
Mais lorsqu’elle a eu 19 ans, elle s’est vue jetée dans la vie adulte. Ce fut un grand malaise pour elle, depuis ce jour, elle vit sans cesse dans l’angoisse.
A 32 ans, elle a eu une grave attaque de panique, elle ne voulait plus restée seule. Quand elle s’est faite cambriolée, elle pensait au suicide.
Pascale n’a pas d’enfants et c’est une chose qu’elle regrette beaucoup.
Pascale ressent actuellement un grand vide en elle.
A la suite de l’échange conventionnel sur la naissance sous X, nous avons abordé des sujets de la vie en générale, telles que nos vies amoureuses, la mode, nos études, notre situation familiale. Une réelle situation de confiance s’est créée entre nous quatre, nous avions vraiment l’impression d’être un groupe d’amies. Au début, nous avions beaucoup d’appréhension, car elle nous avait dit qu’elle n’avait pas de bonnes relations avec les femmes, mais au final tout s’est très bien passé. Ce rendez-vous était le meilleur qu’on est eu, nous avons découvert une jeune femme extraordinaire, d’une grande gentillesse et d’une grande sensibilité. Nous sommes très heureuses d’avoir rencontré Pascale Odièvre.