Synthèse Anna-Kenza

 

Le sujet que nous avons retenu est « La naissance sous X ». La problématique à partir de laquelle nous avons choisi  de travailler est la suivante  « Quelle est la situation de la naissance sous X en Europe ? Quelles sont ses conséquences sur la société ? »

Le sujet nous a été proposé par Anastasia. Il a suscité en moi beaucoup de questions : 

  • pourquoi une femme abandonne-t-elle un enfant à sa naissance ?
  • Comment un enfant peut vivre sans connaître ses origines ?
  • Comment une femme peut-elle mettre au monde un enfant et refuser de le voir par la suite ?

En échangeant nos sujets avec les autres élèves, nous avons eu de nombreuses réactions, telles que  « votre sujet est nul sujet, il sert à rien ! », « qu’est-ce que la naissance sous X, ça à l’air nul ». Nos deux professeurs de TPE ne savaient pas non plus ce que la naissance sous x pouvait engendrer chez la mère et chez l’enfant. C’est à ce moment précis, que j’ai pensé que le sujet étant méconnu, qu’il serait nécessaire de le porter à la connaissance de mon entourage. Ce serait aussi pour moi l’occasion de transmettre un savoir et des connaissances comme le font chaque jour nos professeurs en classe.

Au démarrage de mes recherches, je n’avais pas d’objectif précis quant à la naissance sous X, sauf à tenter de réunir le plus d’informations possible en rapport avec notre sujet. Puis, j’ai  finalement trouvé deux problématiques :

  • en quoi la naissance sous X a-t-elle des influences positives ou négatives sur la société ?
  • comment la naissance sous X peut-elle construire un individu ? 

Cependant, ces deux questions restaient trop larges mais avec l’aide de notre professeur d’Histoire-Géographie, nous avons resserré la problématique sous l’angle suivant :

  • quelle est la situation de la naissance sous X  dans le monde ? Quelles en sont les conséquences sur la société ? 

 

Une fois la problématique clarifiée, je m’attaquais à la construction d’un plan me permettant de développer le sujet.

Pour cela,  j’ai procédé à des brain-storming autour de moi, afin de connaître ce que le sujet évoquait auprès des jeunes. J’avais un plan approximatif en quatre parties. Tout d’abord, la présentation du sujet « la naissance sous X », ensuite l’adoption, suivit du travail des enfants et enfin le trafic d’enfants. Toutes ces parties étaient divisées en trois sous parties correspondant à trois pays différents, un pays riche, un pays émergeant et un pays moins avancé. Je n’ai cependant trouvé aucun renseignement sur les pays moins avancés tel que le Brésil, le Mali, le Burkina Faso.

Devant cette complexité, d’un observatoire mondial sous l’angle de notre sujet, j’ai proposé de nous concentrer sur le territoire européen et de proposer trois cas : un pays où la naissance sous X est autorisée, un autre où elle est strictement interdite et un où elle est interdite mais dans lequel il existe toutefois des dispositions en cas d’abandon de l’enfant à sa naissance. Notre choix s’était porté sur la France, l’Allemagne et le Portugal. Mais Anastasia trouvant aucune information sur le sujet au Portugal, nous avons finalement choisi la Belgique.

Pour nous éclairer dans nos recherches, nous avions  pris rendez-vous chez avec la psychologue du lycée.

Durant les vacances  de la Toussaint, je me suis rendue dans deux bibliothèques du sud de la France, une à Nîmes et l’autre à Hyères. Dans ces deux bibliothèques j’ai lu plusieurs livres, Je ne suis pas enceinte. Enquête sur le déni de grossesse de Gaëlle Guernalec-Levy.  Ce livre m’a permis de découvrir la sociologue Nadine Lefaucheur. Les nouveaux parents. Enquête sur ces familles qui se réinventent de Laurence Ubrich. Et j’ai pu commencer rapidement l’ouvrage De mère inconnue. Pascale ou le combat des enfants nés sous X de Didier Mendelsohn et Isabelle Marchand.

De retour à Paris, je me suis rendue compte que notre plan n’était pas en adéquation avec la problématique posée. Nous avons donc choisi, avec mes camarades de faire un plan chronologique, allant de la naissance sous X, à l’adoption puis à la vie des personnes nées sous X.

Pour les deux premières parties, nos sous-parties étaient développées dans le contexte des trois pays sélectionnés.  Notre troisième partie concernait, initialement des histoires de Pascale Odièvre, de Gratianne, d’exemples d’associations et des interviews. Finalement cette troisième partie se compose de l’histoire de Pascale Odièvre et des trois interviews que nous avons pu réalisées auprès de personnalités liées à la naissance sous X.

Durant un mois et demi, j’ai cherché le livre de Didier Mendelsohn dans toutes les bibliothèques de Paris, sur internet, en librairie, mais j’ai vite compris que l’ouvrage était épuisé. Mon père a réussi à le trouver sur le site Amazone et me l’a offert à Noël. La lecture de ce livre m’a permis d’obtenir un rendez-vous avec Didier Pons, qui m’a mis en relation avec Didier Mendelsohn et Pascale Odièvre pour l’obtention de rendez-vous. Durant mon temps de recherche je me suis rendu au planning familial, pour y trouver de la documentation sur notre sujet, mais malheureusement celui ci était en réorganisation et ce jusqu'en avril. Je n'ai donc pu obtenir d'informations.

Le 27 Janvier, notre professeur de SES nous apprend qu’il faut refaire entièrement notre TPE, car mal rédigé. J’ai donc relevé le défi et refait toute la première partie du TPE en 1 semaine, j’y ai consacré tout mon temps, mon énergie et mes préoccupations.

Au cours de ces sept jours, j’ai créé et mis en forme notre site internet. J'ai eu du mal à mettre en forme la partie historique de la naissance sous X. Je voulais faire une frise chronologique interactive, mais je n'y suis malheureusement pas parvenue, faute de temps. J'ai également rencontré des difficultés pour la mise en lignes des diagrammes circulaires sur le site (ils apparaissaient sur mon ordinateur, mais on ne pouvait pas les voir sur les autres postes). J'ai dû me résoudre à seulement mettre les liens des fichiers, afin que les visiteurs puissent les télécharger.

Pour la réalisation de notre TPE, Krythyna s’est occupée de toutes les parties se rapportant à l’Allemagne. Anastasia s’est occupée de toute la partie de la naissance sous X en Belgique et l’adoption en France et en Belgique. Pour ma part, je me suis occupée de la rédaction de la naissance sous X en France, de toute la troisième partie, des interviews, de l’introduction générale, de la conclusion, de la création et réalisation du site internet ainsi que la réalisation de notre prospectus. Anastasia et moi-même avons dû corrigées la rédaction de Krythyna, car elle a moins de facilités en français puisqu’elle est ukrainienne.

Ce travail m’a permis de comprendre un peu plus le choix ou l’obligation des femmes qui accouchent sous X,  de la situation des enfants nés sous X, et des conséquences psychologiques sur leur vie d’adulte car à la recherche constante de leur identité. 

Ce TPE m’a également permis de rencontrer Pascale Odièvre, en qualité de grand témoin puisque victime de la naissance sous X. J’ai trouvé qu’elle était une femme extraordinaire et d’une grande gentillesse. Ce sujet m’a ouvert l’esprit et m’a fait prendre conscience que chaque individu a besoin de connaître ses origines pour vivre. De ce fait la naissance sou X n’est pas, selon moi, un sujet de rigolade, de moqueries ou de discrimination.