Synthèse de Khrystyna
Bonjour,
Je m'appelle DUTKA Khrystyna. Je suis une élève de première ES au lycée d'Hulst.
La première étape de ces TPE fut le choix du groupe. Le travail en équipe est une affaire difficile. Il n'est pas toujours évident de travailler à plusieurs. Après mûre réflexion les groupes se sont formés et j’ai rejoint Anna-Kenza et Anastasia. Anastasia avait eu l'occasion de faire quelques recherches sur la « naissance sous X » l'année précédente et elle nous a sensibilisées au sujet. Nous l’avons donc adopté pour notre projet de TPE.
L’étape suivante était d’établir une problématique. Nous nous sommes astreintes à délimiter notre sujet, à le problématiser afin d’éviter un aspect trop descriptif. Le temps passait vite, et nous étions déjà à la quatrième séance quand nous avons proposé plusieurs problématiques. Mais « cela n'est pas assez précis, c'est très confus », nous disaient nos professeurs. Après un temps de réflexion et grâce aux indications de nos enseignants, nous avons choisi la problématique suivante : Quelle est la situation de la « naissance sous X » en Europe? Et quelles sont ses conséquences pour l'enfant du point de vue de l’adoption ?
Le plan vint rapidement, et la répartition du travail naturellement. Anna-Kenza s'occupa de l'introduction, de la « naissance sous X » en France, de la rédaction des rendez-vous et de la conclusion. Anastasia travailla sur l'adoption en France et la « naissance sous X » en Belgique. Quant à moi, j'ai axé mes recherches sur la « naissance sous X » en Allemagne, puis sur l'adoption en Belgique et en Allemagne.
La charge de travail était importante : j'ai consacré beaucoup de temps à ces TPE en faisant des recherches tout d'abord au CDI, puis à la maison, en allant à la bibliothèque, mais je ne le regrette pas. Ma partie a été très intéressante. L'Allemagne ne reconnaît pas l'accouchement sous X ; mais elle a institué les « Babyklappen », « boîtes à bébés ». J'ai pu ensuite enrichir ma culture générale. En faisant des recherches sur l'adoption j'ai découvert ses multiples facettes. J'ai répondu à certaines de mes questions, mais pas à toutes pour reprendre l’expression de Monsieur Mondelsohn, l'avocat que nous avons rencontré, mille questions sans réponses.
Je me suis heurtée à un certain nombre de difficultés : je n’étais pas familiarisée au vocabulaire juridique qui a constitué une première barrière que j’ai dû surmonter. Certaines notions sont complexes et j’avoue avoir eu de la peine à les maîtriser.
Ensuite il a fallu gérer les soucis inhérents au travail de groupe ce qui n’a pas toujours été facile et a nécessité des concessions de part et d’autre. Nous nous partagions les tâches en début de séance, ce qui nous a permis de travailler équitablement et ne pas laisser une personne sans rien faire. Chacun choisissait le travail qu'il voulait faire le mercredi matin. Travailler en équipe est quelque chose qui s’apprend ! De ce point de vue il y a un enrichissement humain indéniable.
Afin que les jurés puissent facilement avoir accès à notre TPE, nous avons créé un site internet. C'est plus original et mieux organisé. Il a fallu mettre en œuvre des compétences informatiques, rechercher des solutions pour les graphiques, les photos.
Le TPE a été l'occasion de s’intéresser à un sujet particulier, peu connu, la « naissance sous X » et de comprendre son fonctionnement. Je me suis beaucoup impliquée dans ce travail, j’en ai découvert des aspects que je ne soupçonnais pas au départ : l’aspect juridique, social, éthique, psychologique. Je pense que ce TPE m'a fait évoluer : désormais, je m’interdis de juger ; j’ai mesuré combien l'accouchement sous X est un choix difficile à faire, un choix très intime qui engage deux personnes pour la vie. Cette décision préserve la vie d’un être humain certes… mais d’un autre côté, l'enfant en grandissant pourra toujours se poser des questions sur son identité et celle de sa mère qu'il ne pourra probablement pas rencontrer. Chacun n’a-t-il pas le droit de connaître ses origines ? Le sujet acquiert une dimension quasi métaphysique.
Ce fut un réel plaisir d’effectuer ce travail, une expérience très enrichissante de rencontrer des personnes comme Pascale Odièvre, femme née sous X, M. Mondelsohn, son avocat et M. Pons, son psychologue. Je tiens à remercier toutes ces personnes ainsi que mes professeurs M. Van der Eecken et M. Rémond pour leur disponibilité, leur aide précieuse et leurs conseils.
Désormais, je connais mieux la « naissance sous X » en Europe, plus particulièrement le système des « boîtes à bébés » en Allemagne, ainsi que certains principes de l'adoption.